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En 1968 ,en service  au  Gabon, j’étais détaché dans l 'armée gabonaise, où  j'assurais la direction du secrétariat  militaire  gabonais  en liaison  avec  l'ambassade  de France  à  Libreville.
J’avais  deux casquettes, une locale, l 'autre française.
Côté  français,  j'avais  la responsabilité  des services du transport aérien  et  hospitaliers, au profit des enfants biafrais, rapatriés de la région orientale du Nigéria qui s’est autoproclamé République du Biafra et qui était en guerre de sécession avec le Nigeria.
Biafra
Les biafrais étaient des Ibos qui détenaient la majorité des postes dans l’administration et le commerce, et les nigériens  d’autres ethnies voulaient  les exterminer  et  pour cela s'en prenaient aux enfants.
L O.N.U. , avec l' aide de la France, avait installé  un hôpital  au Gabon pour les accueillir.
Topographic map of Gabon-fr
Au même moment, au Congo, de nombreuses tentatives de coup d’état provoquaient une forte instabilité, les colons européens  étaient expulsés, les femmes  violées , y compris  les petites-sœurs qui géraient écoles et maisons de santé.
J’ai été envoyé , avec une quinzaine  de  parachutistes  français pour protéger ces civils et les convoyer  à  un centre d'accueil  situé  à   Makokou, pas très loin de la frontière.
Les européens,  deux familles  françaises  et une belge,  plus une demi-douzaine  de  sœurs, formaient un groupe d’une vingtaine  de personnes.
Malgré des accrochages  violents,  nous avons convoyé,  sans casse,  l' ensemble  du groupe que j’ai remis aux mains  des personnes  habilitées du centre d'accueil.
Pour moi la mission étaient terminée.
Il y a trois ans, au cours d'une cérémonie, j'ai  été  accosté  par  un  monsieur, qui m'a demandé si en 1968 j'avais participé  à  une opération  de sauvetage  d'européens  à  la frontière  Gabon-Congo, à ma réponse  affirmative, il m’a pris dans ses bras, me disant que  cela  faisait  cinquante ans  qu'il  souhaitait  me  retrouver, pour me remercier  de l' avoir sauvé lui et sa famille.
Il m’avait repéré parmi  les  autorités, ignorant mon nom, il avait eu un  flash et était persuadé  qu'il  m’avait  trouvé, il s'était donc permis  de  m'accoster.
Il m'a  demandé  mon nom et m’a remis  une carte  de  visite, je lui ai donné la mienne, «  vous habitez Montpellier, j'ai ma sœur  qui habite  également  cette  belle  ville, c'est formidable je dois lui rendre  visite  le mois prochain, me ferez-vous l' honneur d'accepter  une invitation. Je prendrai  contact  avec-vous  par téléphone. »
J'ai accepté, et regardant la carte, j'ai vue qu'il résidait  au Chili, et le nom très  français  de ce monsieur  d'origine noble, apparenté  à la  royauté  du XVIème siècle: Comte Marcotte Sainte Marie  de Rochechouart.
Belle et émouvante  rencontre.
Jacques Bouthier